Solitude. Seconde partie : la chasse au trésor.

Solitude. Seconde partie : la chasse au trésor.

Parfois, même entouré d’amis, nous nous sentons seuls. La communication ne s’établit plus. Ce sont des moments de cafard difficilement supportables. Si les autres ne savent pas nous parler ou nous écouter, s’ils ne voient pas notre désaroi, l’isolement s’accentue. Cet état est une forme de dépression.

Rentrant chez nous, la première étape est souvent de nous réfugier dans un substitut de cocon : le lit, l'alcool, la boulimie, les médicaments, la drogue peut-être. Un travail sur soi est indispensable. Une petite lueur de survie arrive souvent au moment où nous nous sentons au fond du puis. La lumière du ciel s'y reflète, ne l'oublions pas.

Les premières questions arrivent. C'est déjà mieux que de subir. Chercher à prendre conscience.

Le silence intérieur, qui nous fait peur au départ, laisse la place à l'acuité des sens. Et là, il est bien rare que nous ne recevions pas un signe. Nous n'y prêtons pas tout de suite attention. Mais dès que nous prenons conscience que "quelque chose se passe", nous parle, nous concerne, une porte s'ouvre.

Le déclic qui nous sauve du sentiment d'étouffer dans la solitude est totalement différent d'un être à l'autre. L'apaisement est progressif. Il passe par un signe qui nous dit : tu existes.

Je vais vous donner un exemple, certes un peu étrange, mais qui m'a permis de faire le premier pas. J'étais dans cet état d'étouffement cité plus haut, et les appels au secours que j'avais lancés se retournaient contre moi. J'avais honte.

Et puis un soir, je me couche, j'éteins la lumière. La pièce reste lumineuse. Je ne comprends pas. Je rallume ma lampe de chevet, la lumière vient bien de l'ampoule. J'éteins à nouveau. La pièce reste lumineuse. Cette lumière est douce et diffuse, elle ne vient pas d'une source précise. Je me lève et j'actionne l'interrupteur mural. L'éclairage de la pièce augmente et provient bien de sa source électrique. J'éteins pour vérifier que je ne rêve pas, et j'assiste au même phénomène. J'ai recommencé plusieurs fois puis je me suis recouchée calmement, en me disant : autant profiter de cet étrange phénomène, on dirait un cadeau. Je regarde partout, je profite de cette douce lumière. Je me suis endormie enveloppée de ce petit "miracle".

Au réveil, je me suis parfaitement souvenue de ce qui c'était passé. J'étais comblée. Je n'ai pas cherché à comprendre, ça ne m'intéressait pas. Un miracle, ça s'accueille, ça ne s'explique pas.

J'ai déjà évoqué l'étape suivante (première partie) : apprendre à s'apprécier, faire connaissance avec soi-même, devenir ami. L'aide d'un thérapeute ou d'un guide est bienvenue. Plus tôt dans la quête, nous ne l'aurions même pas cherché. De toute façon, nous n'aurions laissé personne s'approcher de notre essence, de notre "véritable moi", dont nous n'avions d'ailleurs pas conscience.

Ce véritable moi est notre lumière intérieure. En l'approchant, nous grandissons. Après quelques bonne bagarres, nous finissons pas nous dire que nous pouvons être nous-même en toute sécurité et que nous ne sommes pas si mal que ça.

Dans les légendes et le mythes, le trésor se trouve dans une grotte. Il s'agit bien sur d'une métaphore. Dans cette grotte se trouve un trésor. Cette chasse au trésor est semée d'embuches, et même le chevalier sans peur risque fort de tomber sur un dragon. La lutte est terrible, le dragon renait malgrè les coups comme un phénix. On ne tue pas un dragon, mais on peut l'apprivoiser (Page: "Rencontre avec nos dragons").

À cette étape, mettons en route notre imagination. Visualisons le dragon transformé en petit animal domestique, allongé à l'entrée de la caverne, et protégeant l'entrée.

Nous pouvons maintenant ouvrir le coffre et regarder ce qui s'y cache de si précieux.

Rédigé par Ferry Véronik

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